Avis sur la poutre d’escalade Woodrock Varappe 5-7 : notre test

S’entraîner chez soi à l’escalade, c’est souvent une affaire de compromis : trouver la bonne poutre d’escalade, l’installer correctement, et surtout, qu’elle corresponde à son niveau. Avec la Varappe 5–7, Woodrock propose un hangboard pensé pour la progression sans négliger la qualité de fabrication. Voici notre test.

La poutre d'escalade Varappe 5-7 de Woodrock avant d'être installée

LES PLUS
Fait en France, par une entreprise avec une belle éthique de travail – Présence de gros bacs, ce qui n’est pas toujours le cas – Une belle variété de préhension et une finition impeccable – Permet de travailler les pinces, ce qui est rare pour des poutres de ce style – L’anneau de décharge est une bonne idée – Vis fournies
LES MOINS
Plus cher que ses concurrents- Un élastique passé dans l’anneau de décharge peut facilement tomber/glisser – L’installation peut-être complexe, comme pour toutes les autres poutres de ce genre

Notre test du hangboard Varappe 5-7 de Woodrock

Premier contact

On l’avoue, à peine sortie du carton, la Varappe 5–7 nous a fait belle impression. Ses courbes sont sobres, son bois sent bon l’artisanat français, et ses dimensions (61 cm × 19 cm × 5,8 cm, pour environ 2,5 kg) en font une poutre compacte, facile à installer sans transformer son salon en salle de pan d’escalade. Il ya un vrai soin du détail : conception en escalier pour pouvoir serrer les prises du dessus sans que les prises du dessous ne gênent, pré-perçages nets, finition très propre, et même les vis d’installation sont fournies. Bref, il ne reste plus qu’à sortir la perceuse et trouver l’emplacement parfait.

Montage

Installer la Varappe 5–7 ne s’avère pas plus simple ni plus compliqué que pour n’importe quelle autre poutre d’escalade. Il faut un support solide (pas un mur en placo), une perceuse, et un minimum de patience pour bien la mettre de niveau. Une fois fixée, elle ne bougera plus et saura encaisser sans problème les séances répétées. Mais si l’idée de percer un mur vous donne déjà des sueurs froides, mieux vaut se tourner vers une poutre nomade : une alternative pratique, sans vis ni chevilles, qui peut s’accrocher à une simple barre de traction.

Conception et diversité des prises

Là, c’est simple : Woodrock a pensé à tout. On retrouve un éventail complet qui permet de travailler du 5 au 7, sans jamais tourner en rond :

  • Deux bacs généreux pour s’échauffer ou pour souffler entre deux séries.
  • Deux paires de plats, inclinés à 21° et 32°, positionnés en décalé pour garder un bon écart de bras.
  • Trois paires de quatre-doigts (16, 24 et 31 mm), qui permettent de varier la difficulté avec progressivité.
  • Deux paires de tri-doigts (16 et 24 mm) et une paire de bi-doigts de 32 mm pour les amateurs de doigtés sélectifs.
  • Une réglette centrale inclinée à 15°, parfaite pour les tendus.
  • Et, petite cerise sur le gâteau : des pinces ! C’est suffisamment rare sur les hangboards pour être noté.

la pince sur la poutre Varappe 5-7 de woodrock

Comparée à d’autres modèles du marché comme la Beastmaker ou la Metolius, la Varappe joue dans la même cour : ergonomie soignée, variété des préhensions. Mais elle se distingue par sa touche maison : l’anneau de décharge, un accessoire aussi simple qu’ingénieux.

L’innovation : l’anneau de décharge

C’est vraiment la bonne idée de la Varappe 5–7. En fixant un élastique à cet anneau, on peut se délester partiellement de son poids. Résultat :

  • Échauffement progressif, sans brûler les étapes.
  • Séances accessibles même pour ceux qui n’ont jamais osé mettre la main sur une poutre.
  • Possibilité de tester des prises plus dures sans risquer la blessure.
  • Travail en force maximale (même en un bras) avec plus de contrôle.
  • Circuits de résistance rendus enfin supportables.

On a trouvé ça vraiment pratique, une bonne idée qui change la donne. Seul bémol, l’élastique peut facilement tomber ou glisser lorsqu’il n’est pas en tension.

Ergonomie et confort

Toutes les prises sont alignées de manière fluide : pas d’accroche intempestive, pas de bords mal pensés. Même en variant les préhensions, on garde une sensation de confort. Les pinces, rarement bien traitées sur d’autres planches, sont ici une vraie réussite. Et le bois, doux sous les doigts, donne envie de revenir — oui, même après une bonne séance de rési.

En pratique

Installée à la maison, la poutre se révèle être une compagne idéale. On peut l’utiliser pour s’échauffer avant d’aller faire sa séance, bosser des blocages, ou encore faire des suspensions un bras. Et grâce à l’anneau de décharge, même les amis qui débutent peuvent travailler des préhensions intéressantes.

Notre avis sur la poutre d’escalade Varappe 5-7 de Woodrock

La poutre d’escalade Varappe 5–7 de Woodrock réussit un pari intéressant : proposer une poutre complète et exigeante, tout en restant accessible grâce à son astucieux système de décharge. Compacte, ergonomique, 100 % française et même artisanale, elle coche toutes les cases. Alors oui, les plats piquent vite et les pinces sont brutales… mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime. On va bien “poncer” cette nouvelle poutre !

Woodrock : c’est qui ça ?

Woodrock, c’est avant tout l’histoire de Jo. Grimpeur passionné, menuisier par goût, il a fini par réunir ses deux univers dans un atelier au pied du Vercors. Depuis, il conçoit et fabrique lui-même chaque poutre, du prototype à l’emballage. Tout est réalisé localement, à petite échelle, avec une attention constante aux détails. Le bois est choisi à proximité, issu de forêts françaises gérées durablement. Pas de longues chaînes industrielles ni de production anonyme : juste un artisanat précis, qui cherche à concilier qualité, simplicité et respect de l’environnement. Une belle démarche, tout en cohérente, qui reflète bien l’esprit de la marque.

La difficulté d’installation dans un appartement : le problème de toutes les poutres d’escalade

On ne va pas se mentir : installer une poutre dans un appartement, c’est souvent un casse-tête, surtout quand on est locataire. Entre le placo trop peu solide et les propriétaires frileux à l’idée de gros trous, on a vite l’impression que nos séances de suspensions resteront un rêve. Heureusement, plusieurs solutions existent : fixation au-dessus d’une porte en béton, ou sur des panneaux de bois, voire monter carrément un portique dédié. Si vous voulez creuser toutes ces options, Woodrock a rédigé un guide clair et pratique que vous pouvez consulter ici.